Depuis maintenant quelques mois, Ma Charming Roomate et moi avons pris l'habitude de cultiver quelques plantes aromatiques et culinaire sur notre balcon. Sauge, romarin, basilique, origan, persil... Tout cela dans des petits pots en terre cuite, plantés et bichonés avec amour. L'attention portée à nos petites herbes a été payante, puisque le plaisir gustatif a été agrémenté des nombreuses saveurs citées ci-dessus.
Autant vous dire que nous somme fiert de notre petit jardin suspendu, le tout protégé d'attaques d'insectes par la moustiquaire du balcon.
Enfin c'est ce qu'on croyait jusque là.
En l'espace d'une semaine, juste apres notre retour de Noel, les choses se sont corsées. Pour donner un exemple, voici l'evolution d'une feuille de sauge en quelques jours:
Impressionnant non? et je peux vous dire que le basilique ne ressemble plus à rien.
Question. Mais que se passe-t-il???
Après un echantillonnage et une recherche fouillée au microscope... j'ai pu trouver le coupable. Le voila, le voici:
Le THRIPS.
Les Thrips (Ordre des Thysanoptera) sont des insectes qui vivent en groupes, comme l'indique leur nom toujours au pluriel. Les dommages qu'ils causent aux productions légumières et ornementales en serre sont surtout d'ordre cosmétique mais ces dommages affaiblissent aussi les plants.
Il existe de nombreuses éspèces, avec des morphologies tres differentes, les ailes au stade adulte, ressemblent à des petits plumeaux, et la taille adulte est en moyenne... 0,75mm... donc TRES petit.
Donc un seul individu ne pose pas de probleme. Ce qui est plus embetant, c'est quand la densité sur une simple petite feuille de sauge depasse les 100 individus.
Les Thrips mordent dans la feuille, et un peu à la manière des pucerons, ils vont absorber la sève. Celle ci étant riche en Saccharides, mais faible en Proteines, le Thrips va devoir absorber enormement de sève pour avoir son Quota de proteines. En conséquence, le Thrips va excreter une grande quantité de liquide sucré (goutelette noire sur la phota, qui seche et fait ces petites taches marron-noir sur la fueille) pour eliminer le surplus d'eau et de sucres de son organisme (chez le puceron, on appel ca le millat).
Bref, En plus des Thrips, notre basilique a été completment devoré par un acarien (ceux qui font des petite colonie avec des fils de soie, un peu comme des araignées). Il nous reste que l'origan qui resiste, tant bien que mal... (snif).
Pour expliquer une telle proliferation, il suffit de comprendre un peu la dynamique ecologique qui s'est installé sur notre balcon:
-Les acariens et les Thrips peuvent passer à travers la moustiquaire, ou ont été importés avec les plantes à l'origine, en petit nombre.
-leur predateurs naturels ne peuvent pas passer à travers la moustiquaire.
-sur ce balcon, il n'y a pas d'autres plantes potentielles à manger, ce qui fait que toute l'activité phytophage est concentré sur mes petites plantes aromatiques.
-Dans ces conditions, et après le stress hydrique des plantes pendant notre absence à Noel, tous les facteurs sont reunis pour une explosion de la population... qui resulte à une disparition catastrophique des mes aromes culinaires...
-Cette nuisance est très commune dans les serres de prodictions agricoles (même conditions).
Bref j'ai tout enlevé (snif) et ce soir, je retourne acheter des nouveaux plants.
Après expertise de mon prof, si une nouvelle infestation se produit, il suffit de laver avec un spray les parties infestées avec une eau savoneuse (ce qui etouffera les insectes), puis de rincer avec de l'eau propre une demi-heure plus tard.
Non mais oh...
tom, j'veux mon basilique sur mes tomates!!!
